Le Grafische Vakbeurs de Gorinchem dominé par le Print & Sign

20 avril 2017

Le salon professionnel Grafische Vakbeurs & Vakbeurs Sign de Gorinchem (Pays-Bas) a été dominé par les exposants actifs dans le Print & Sign. Le secteur graphique traditionnel n’y était plus que modestement représenté.

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L’événement de Gorinchem mérite toutefois toujours d’être visité par les entrepreneurs graphiques désireux de se tenir au fait des dernières tendances sur le marché au sens large. Tout y est fait pour le confort du visiteur : vaste espace de parking gratuit, boissons et collations offertes, nombreux points de repos et coins salons spacieux et agréables.

Les fournisseurs Print & Sign étaient omniprésents (1). Pour le reste, des développeurs de logiciels web-to-print, des fournisseurs d’imprimés en ligne, des imprimeries, des brocheurs, des fabricants d’enveloppes et des sous-traitants y avaient également un petit emplacement. Le distributeur Papyrus y était présent à travers sa division Signalétique, de sorte qu’il ne restait plus que Mondi (2) comme papetier : « Les distributeurs en papeterie n’ayant pas souhaité venir, nous avons décidé de faire nous-mêmes la promotion de nos produits à Gorinchem. Mondi y a notamment exposé sa gamme de papiers de haute qualité Pergraphica. Le constructeur israélien Massivit 3D a fait une apparition remarquée (3). Déjà visible à la Drupa, la machine présentée sur son stand permet de réaliser des visuels géants à effet 3D.

Auprès du fournisseur belge Printemat, la société de Dominique Boucher (4), on pouvait découvrir les machines de reliure dos carré collé de la marque Rigo, désormais disponibles en version PUR. La Rigo Perfect Binder 420 PUR atteint une cadence mécanique de 500 cycles par heure. Quant à la Lamibind 340 PUR, l’une des autres machines, elle annonce 290 cycles/h. Printemat a également montré une nouvelle pelliculeuse Neptune 3754, tirée de la gamme de D&K : format papier max. de 360 mm x 540 mm ; grammages de 115 à 350 g/m2. Printemat détient également la distribution exclusive en Belgique et au Luxembourg des agrafeuses, perforateurs et petites plieuses de Stago. De chez Lami Corporation, on a vu la petite plastifieuse Auto-Atlas 14T avec coupe automatique aux formats A4, A3 et A5.

Vegram a exposé la Fetzel PLM700, système de pelliculage (5) de nouvelle génération équipé d’un dispositif de marge à turbines (technologie Tornado) en lieu et place de pompes aspirantes. L’air soufflé vient de deux bras latéraux pour maintenir les feuilles de papier séparées. L’air tournant, comme dans une tornade, génère un effet aspirant qui soulève le papier et l’introduit dans la machine. Le procédé est unique et assure un processus de pelliculage stable, pratiquement sans aucun problème de double feuille, assure-t-on chez Vegram. Vegram en faisait la démonstration au salon avec du papier de 115 g/m2. Possibilité de pelliculer en chevauchement dessus ou dessous. La machine compacte se compose de trois parties pouvant se désolidariser pour faciliter l’accès aux rouleaux en vue du nettoyage. Un changement de rouleau de film s’opère en maximum 2 minutes. Les travaux peuvent être appelés sur l’écran tactile. Une machine pilote est en service à l’imprimerie European Graphics, à La Louvière.

Sur le stand Horizon, où se trouvait également Best-Matic, Tom Leys faisait la démonstration de la Slimbox (6). Cette machine est conçue pour fabriquer des boîtes aux dimensions précises de l’objet à envoyer. Bénéficiant d’un design recherché, la Slimbox pratique les traits de rainage/pliage avec un laser. Elle est fabriquée en Belgique, où elle a été inventée. (www.slimbox.eu). La machine a en effet vu le jour chez Fit Things, entreprise de Filip, Rik et Kristof Roose, à Termonde.

HP a montré des exemples d’imprimés réalisés sur les presses HP Indigo. Le rose « Fluorescent Pink » (7) déjà disponible se verrait compléter d’autres tons fluo (orange, vert et jaune), selon un représentant de la marque. Presque en face du stand HP, se trouvait l’un des exposants les plus intéressants du salon : l’imprimerie Wihabo, à Geffen (Pays-Bas) montrait des productions singulières et des possibilités inédites (8). L’entreprise s’est équipée d’une presse numérique HP Indigo 10000, d’une plieuse-colleuse Kama Profold 74 et d’un système digital de découpe et rainage Highcon Euclid 3S. Une solide combinaison avec laquelle elle a développé un marché lucratif d’imprimés particuliers en petits tirages. « Wow », le thème du stand, était indéniablement bien choisi.

Sur le stand de Papyrus Viscom, David Goris (9) a montré une combinaison d’entrée pour les prestataires graphiques désireux de se lancer : « De quoi imprimer, couper, rainer et pelliculer pour un montant compris entre 70 000 et 100 000 euros. La configuration était composée notamment d’une imprimante écosolvant Mutoh ValueJet 1604X, d’une table de découpe numérique Summa, d’une pelliculeuse et du logiciel ad hoc. »

Sadechaf fournit des systèmes de séchage pour encres UV. Ceux-ci peuvent aussi être incorporés dans des presses existantes. Cette technique, dite de « retrofitting », est couramment appliquée en Angleterre. Cor Straatman (10), avec un module de séchage à LED UV en main : « Le retrofitting est possible sur les presses d’année de construction à partir de l’an 2000. Les modules ont entre-temps été rendus si petits qu’ils peuvent être placés sur le côté montant de la sortie. Une recette allongée n’est pas nécessaire. Un seul module suffit pour une presse quatre couleurs, et deux pour une recto verso. »

Filiale de Vlaar Enveloppen, Keiren, à Venlo, fabrique des enveloppes spéciales sur mesure. Vlaar emploie 75 personnes, et Keiren 25. Celles-ci sont affectées sur trois sites. « Pour sortir du lot ou être sûr que l’enveloppe sera ouverte, on peut opter pour un beau papier, un design accrocheur ou une image percutante à l’extérieur ou derrière la fenêtre. Ce qui constitue précisément la spécialité de Keiren (11), qui souhaite aller plus loin que l’identité graphique standard. Parmi les nouveautés, on trouve les enveloppes pour webshops, qui font en même temps office d’emballages », dit Eddo Bakker, de Keiren.

La société néerlandaise ISI Publishing Innovators, à Ede, s’est spécialisée dans l’automatisation graphique. Elle proposait des démonstrations du logiciel Griffin, des Tilia Labs, pouvant être intégré dans un flux de production Enfocus Switch. Griffin est une solution de composition automatique pour les imprimeurs grand format (12), qui permet facilement à ceux-ci d’amalgamer idéalement différents travaux sur la même feuille. Griffin dispose pour ce faire d’un puissant moteur d’imbrication. ISI Publishing est active dans le secteur graphique et le Print & Sign.

La société belge SS&C a montré le logiciel Phoenix, de Tilia Labs (13). Phoenix est un logiciel d’imposition-répétition pour emballages et étiquettes, en formats tant CAO que PDF. « Avec l’outil de Step & Repeat, on peut multiplier les produits, les tourner et les placer de manière optimale pour exploiter au maximum la superficie disponible de la feuille. L’outil d’amalgame automatique permet quant à lui de calculer le meilleur layout parmi des centaines de combinaisons feuille-presse. » PC Technology, de Wavre-Sainte-Catherine, est un prestataire de services et fournisseur d’équipements et produits pour le secteur de la sérigraphie. Lors d’occasions comme Gorinchem, PC Technology montre les possibilités en matière de sérigraphie sur tee-shirts (14). Ces possibilités vont bien plus loin que le marquage bidimensionnel à plat : les tee-shirts spéciaux avec imprimés en relief ont été fort remarqués. Un marché existe. À l’œuvre sur le stand de PC Technology, le sérigraphe néerlandais Milosj de Groot en écoule notamment dans les salons du tatouage, où ils remportent un vif succès. Milosj a 2 000 followers sur Instagram.

Montrer des réalisations sur son stand plutôt que des machines est désormais une tradition bien établie chez Canon. (15) Parmi celles-ci, une brochure pratique avec un texte d’explication sur une partie du travail d’impression réalisé, sur verre, bois, papier peint, film magnétique ou revêtement de sol. Canon a également montré des échantillons imprimés de sa nouvelle technologie UVgel.

La société belge AppFactory Synthetic Media for Digital Printing (pour toner et jet d’encre) commence à être connue sur les salons (16). Son accroche-public : un papier synthétique imprimé avec du toner, qui n’a cessé d’être aspergé d’eau pendant toute la durée du salon. Support et impression sont restés intacts. App-Factory (app, comme application) a montré les utilisations possibles pour ses matériaux synthétiques par domaine d’application. Un éventail exhaustif, source d’inspiration.

Après sa présence à la Drupa, Dataline Solutions avait un stand à Gorinchem pour y faire la promotion de son logiciel MIS MultiPress (16). DataLine Solutions possède une implantation aux Pays-Bas.

Impression HD avec la Fujifilm Jet Press 720S. La presse jet d’encre numérique quatre couleurs de format B2 Jet Press 720 S projette des gouttelettes de 2 picolitres permettant d’atteindre une haute résolution d’impression. Fujifilm a développé un logiciel spécial, destiné à protéger les marques contre la contrefaçon (17). Du texte minuscule, invisible à l’œil nu, est combiné dans le design et imprimé en très petits caractères par la presse.

In3Dprint.nl est l’activité secondaire d’impression 3D à vocation expérimentale et ludique d’un offsettiste néerlandais. On apprend sur son site Web que l’entreprise va collaborer avec le projet Nieuwe School Foto. L’avenir de la photo de classe. Plus de photos d’identité papier sur fond bleu ou gris, mais une authentique figurine 3D.

In3Dprint.nl n’est actuellement pas encore bénéficiaire, mais la toute jeune technologie offre des perspectives de rentabilité à terme, à côté de l’imprimé », disait une porte-parole de l’imprimerie.

Print Pakt Live : à la « Place du Savoir », au salon de Gorinchem. À travers des ateliers informatifs et des tables de discussion, Print Pakt (initiative de la fédération néerlandaise de l’industrie graphique KVGO) a pour objectif de montrer comment l’imprimé et le numérique se renforcent mutuellement. La photo montre Jos Steutelings (18), du VIGC, en pleine session interactive.

De Drukwerketalage est une initiative de la vkgo (Vereniging Kleinere Grafische Ondernemingen). Certaines de ces petites entreprises graphiques avaient ainsi tenus à mettre leurs plus beaux produits en vitrine à Gorinchem (19) : « Nous avons fondé de Drukwerketalage ensemble. Le but est de susciter l’enthousiasme des acheteurs d’imprimés pour nos produits et de faire naître des idées en vue de développer avec ceux-ci des activités promotionnelles et commerciales. » Grafische Groep Matthys, dont le siège est à Turnhout, en Belgique, est membre de la vkgo.

Nouvelles Graphiques et M&C (20) étaient également à Gorinchem pour y faire leur promotion. L’événement Grafische Vakbeurs en Vakbeurs Sign a attiré 13 000 visiteurs.

Alain Vermeire