Les tendances sur le marché du Print & Sign

20 avril 2017

Les tendances par domaine: Les changements sociaux ont leurs répercussions sur le marché du travail. Le secteur de la signalétique n’y échappe pas.

I.T. Strategies

Les tendances selon le cabinet conseil I.T. Strategies sont fondées sur une enquête ayant porté sur le marché nord-américain, généralement précurseur de ce qui va se passer chez nous. L’impression numérique sur textile est en plein essor. Les perspectives d’avenir pour l’impression 3D semblent également positives. Concernant le jet d’encre et la signalétique, I.T. Strategies conclut que le marché des machines connaît un développement stable. Sauf du côté des imprimantes de production à jet d’encre aqueuse pour la production signalétique (Canon, modèles chinois, Epson, HP-Des-ignJet, etc.) ; où une baisse de 16 % du nombre de machines installées est prévue jusqu’en 2020.

Le jet d’encre selon PIRA

Le consultant Sean Smyth du cabinet PIRA prévoit une croissance annuelle moyenne de 14,4 % pour l’impression fonctionnelle sur la période 2015-2020. Smyth définit l’impression fonctionnelle comme suit : ‘la décoration d’éléments à l’aide d’une technique d’impression, l’imprimé n’étant pas le produit le plus important, sauf dans le cas des publications et des emballages”. Les marchés et applications : le biomédical, l’automobile, la décoration, les stratifiés, l’électronique, le verre, les carrelages, les articles promotionnels, les textiles et la 3D. En 2020, la valeur mondiale de l’activité jet d’encre devrait représenter environ 85 milliards USD. Quant au marché de l’équipement jet d’encre, il tournerait autour de 4,8 milliards USD, avec une part presque constante d’imprimantes grand format.

La robotisation sur le marché du textile

Les coûts salariaux chinois sont en hausse et la fabrication des textiles imprimés est de plus en plus digitalisée. Conséquence : une partie de la production européenne délocalisée en Asie pourrait bien revenir en Europe. Mais selon le professeur Sheng Lu, paru dans un article du Wall Street Journal, le phénomène n’a pas échappé à la Chine, qui va robotiser. Constatant que les coûts de main-d’œuvre ne cessent d’augmenter tandis que ceux de la technologie diminuent, l’usine de jeans Levi Strauss, à Zhongshan, est occupée à digitaliser, automatiser et robotiser la production de ses fameux pantalons à clous. La disparition progressive d’une force de travail très bon marché constitue un facteur important motivant l’introduction de robots dans les ateliers de l’Empire du Milieu. Le niveau des salaires a en effet connu une croissance à deux chiffres sur la décennie écoulée. Cette vague de robotisation chinoise représente de nouveau un défi pour l’Europe occidentale. À tenir à l’œil par les PME.

La 3D

La tendance à la robotisation n’en est qu’à ses débuts. Les imprimantes 3D ne sont pas très loin aujourd’hui de pouvoir fabriquer des équipements complets. Au point que, de l’avis de certains technologues, elles seront bientôt – vers 2050 – en mesure de produire un choix pratiquement illimité de vêtements, d’aliments, d’appareils électroniques et autres marchandises commandées en ligne. Ce qui nécessitera bien évidemment beaucoup moins de main-d’œuvre.

Roger Lee, big boss du groupe Hongkongais TAL (d’où une chemise sur dix sont vendues aux États-Unis pour des marques comme Banana Republic ou Brooks Brothers) prophétise : “En 2050, on pourra potentiellement disposer chez soi d’une imprimante 3D, qui confectionnera tous les produits textiles rêvés. Et nous serons devenus superflus…”

Encre et production

KUEI, fabricant d’encres jet d’encre industrielles à Corsano, en Italie, lancera son encre en mai 2017. Les images qui en ont été fournies donnent à pense qu’elles permettront d’imprimer des reliefs bois tactiles sur des éléments de sol, et ce avec une résistance aux éraflures inégalée. KUEI (www.kuei.it) donne aussi l’impression de pouvoir imprimer les reliefs de tableaux, dans la ligne des réalisations du projet Eiger, d’Océ. L’impression de motifs avec texture semble être à la hausse. Selon Dirk Brouns, di-rector strategy & business development de Canon (statistiques d’I.T. Strategies 2015), le secteur de l’impression roll-to-roll est promis à une croissance d’environ 60 % d’ici 2020. Et ce dans un marché demandeur de délais de livraison toujours plus courts. 41 % des prestataires interrogés dans un sondage ont déclaré livrer leurs commandes dans les 24 heures. 21 % disent le faire dans les 24 – 48 heures. “La demande de niveaux de services toujours plus élevés stimule les investissements dans des imprimantes plus rapides et à séchage instantané. Le mot clé est ‘productivité’.”

Jan Vroegop