Les lauréates flamandes

22 février 2018

L’an dernier encore, la fédération sectorielle Febelgra est partie à la recherche des jeunes diplômés les plus méritants en « Arts graphiques et Médias numériques ». Les prix 2017 sont allés à Kelly Berghman (Artesis Plantijn-Hogeschool, à Anvers) et Linde Raats (Arteveldehogeschool, à Gand). Nouvelles Graphiques a rencontré les deux heureuses lauréates.

  • Dyadis met des chiens d’assistance à la disposition de personnes souffrant de maladie ou de handicap.

  • Kelly Berghman a doté la page Facebook de Dyadis de contenus ciblés destinés à accroître la notoriété de l’asbl.

  • Le site Web a été entièrement renouvelé, de la mise en place d’une structure adaptée jusqu’à l’encodage.

  • Le site Web a été entièrement renouvelé, de la mise en place d’une structure adaptée jusqu’à l’encodage.

  • La carte pop-up de Linde Raats.

  • La carte pop-up de Linde Raats.

Kelly Berghman a obtenu un diplôme de marke ting à la Hogeschool-Universiteit Brussel, puis s’est dirigée vers des études en Arts graphiques et Médias numériques à l’AP-Hogeschool, orientation Design transmédia. Kelly travaille actuellement chez Digital Leader, agence de marketing en ligne qui développe des concepts stratégiques mettant l’accent sur les médias sociaux.

Notoriété

Kelly Berghman a remporté le prix Febelgra avec le redesign de la communication en ligne de l’asbl Dyadis. Dyadis est une association sans but lucratif belge qui met des chiens d’assistance à la disposition des personnes souffrant de maladie ou de handicap. « Les chiens d’aveugle, les gens en ont entendu parler, mais les chiens d’assistance, ils connaissent moins. L’objectif du projet était de moderniser la communication en ligne de Dyadis pour accroître la notoriété de l’association », explique Kelly.

De la page Facebook au site Web

Concrètement, Kelly Berghman a doté la page Facebook d’un nouveau contenu, créé elle-même du matériel iconographique approprié, monté des gifs animés et des vidéos et entièrement repensé le site Web. « Pour la page Facebook, j’ai réalisé une enquête afin de définir le groupe-cible et identifier les centres d’intérêts. J’ai ensuite effectué une analyse de concurrence et fait la synthèse des différents sujets susceptibles d’être pertinents », explique Kelly. Pour les vidéos, je me suis d’abord demandé quel style s’appliquait, puis j’ai écrit les scénarios et les storyboards. Ensuite, j’ai filmé et j’ai monté les images. J’ai entièrement renouvelé le site Web. Après une analyse de concurrence, j’ai examiné en concertation avec Dyadis quelle information devait y figurer. Le site contient pas mal d’infos ; aussi une bonne structure en arborescence était-elle nécessaire. Ensuite, j’ai créé les wireframes pour la maquette fonctionnelle et esquissé le design. Enfin, j’ai codé le site Web en HTML, CSS Javascript… »

D’expérimentations en découvertes

Un dernier conseil pour vos collègues, Kelly ? « Notre branche offre énormément de possibilités de carrière. Faites vos propres expériences et découvrez ce qui rejoint le mieux vos centres d’intérêts. Et surtout, prenez du plaisir ! Il faut toujours profiter de ce que l’on fait ! »

Linde Raats a étudié les Arts graphiques et Médias numériques à l’Arteveldehogeschool de Gand, après quoi, elle a opté pour l’orientation en Design transmédia. « Je suis actuellement encore en train de suivre une formation complémentaire en webdesign et programmation. Entre les deux, j’ai déjà planché sur un certain nombre de projets pour des clients. Après mon perfectionnement, j’aimerais travailler dans un studio graphique, mais je songe aussi à lancer ma propre petite entreprise », résume Linde.

Carte pop-up

Linde n’a pas reçu le prix Febelgra pour un projet précis. Les finalistes avaient en effet été sélectionnés sur la base de leurs prestations tout au long de leur cursus en Arts graphiques et Médias numériques. « J’ai malgré tout remarqué qu’un projet en particulier avait retenu l’attention du jury, à savoir une carte pop-up que j’ai conçue pour le SID-in, la journée d’information sur les études de la Région flamande. Les étudiants qui se rendent à ce genre de salons sont noyés sous les plaquettes, prospectus et invitations de différents établissements d’enseignement supérieur et universitaire. D’où l’intérêt d’avoir un flyer qui sorte du lot. C’est pourquoi j’avais opté pour un concept qui saute aux yeux dans le sens littéral du terme : une carte pop-up », dit Linde.

Défi technique

Le plus grand défi de cette invitation fut son aspect technique. La conception de la partie dépliante du montage a exigé non seulement de la précision, mais aussi une bonne capacité de visualisation spatiale et quelques savants calculs. « Pas mal de projets et de maquettes se sont succédé avant le design définitif. En premier lieu, le texte a été intégralement gaufré avec une dorure, puis les cartes ont été découpées au laser, après quoi les éléments intérieurs ont été encollés et fixés aux extérieurs. Je me suis chargée moi-même de plier la partie en relief », explique Linde.

Une vie d’apprentissage

Les conseils de Linde pour les autres designers graphiques fraîchement sortis des études ? « Je pensequ’en tant que designer, il fautsurtout rester curieux et avided’apprendre. Il n’est pas possiblede maîtriser toutes les compétences sur le bout des doigts.Mais pour peu que l’on soit prêt àsortir de temps à autre de sa zonede confort et à s’impliquer pourcertains projets dans un nouvelaspect du design graphique, il nepeut en ressortir que du bon.Continuer d’apprendre toute savie est un must. »

Stef Verhoeven